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 Darkness Daily... {Libre}

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KATARINA LEDGER

KATARINA LEDGER


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MessageSujet: Darkness Daily... {Libre}   Darkness Daily... {Libre} Icon_minitimeVen 29 Aoû - 20:17

    Trois heures et vingt sept minutes, une heure très matinale. A une heure aussi peu avancée, il était certain que toute la populace de cette petite ville dormait paisiblement, rêvant ou faisant un quelconque cauchemar peut-être. Une question pouvait plâner tout de même, comment pouvaient-ils tous dormir paisiblement sachant tous ce qu’il se passait dans cette ville ? Il y avait certainement une réponse, peut-être que certains s’amusaient également avec cela, et peut-être que d’autres avaient trop peur et qu’ils ne dormaient pas vraiment paisiblement. Peu importait à dire vrai. Du moins pour la jeune fille qui venait d’ouvrir subitement les yeux à cette heure si matinale, et même nocturne. Cette jeune fille, c’était Katarina Ledger, âgée de vingt deux ans, et vivant dans cette ville depuis cinq ans maintenant, un peu plus de cinq ans pour être exact. Sortant alors de son lit, Katarina se dirigea jusqu’à la salle de bains, afin de se rafraîchir le visage… une fois encore.

    Cinq ans plus tôt, Katarina avait ouvert les yeux difficilement. Elle s’était réveillée dans cette ville, sur un lit dans une pièce à l’arrière de l’épicerie. Le premier visage que Katarina avait vu après son réveil, c’était celui de Dominic. Il était là lorsqu’elle s’était reveillée, ils avaient parlé tous les deux. Bien sûr au début, elle n’avait pas voulu rester calme, elle avait voulu partir et rentrer chez elle. « Laissez-moi, je veux rentrer chez moi. » « Je suis ton frère. » Katarina s’était demandée comment il l’avait retrouvé, comment il avait su surtout qu’ils étaient liés, comment, pourquoi, qui, quoi… Des questions, et encore des questions, et Dom avait eu toutes les réponses ou presque. C’était par la suite que Kat avait compris… compris qu’elle ne pouvait plus partir d’ici, compris ce que leurs regards voulaient dire, compris qu’ils étaient tous des pions qui, pour certains étaient ravis de l’être, ravis de participer à tout cela. Katarina avait tout compris, mais c’était désormais trop tard pour elle, trop tard pour fuir, trop tard pour tout. Elle était piégée. Mais pour comprendre, il avait fallu attendre les premiers voyageux, trois jours seulement après son arrivée. Et c’était là qu’elle avait compris leurs regards et ce qui se passait. Et c’était cela depuis cinq ans désormais. Et jusque là, la jeune femme n’avait jamais rien pu faire.

    Aujourd’hui, comme tous les jours depuis cinq ans, Katarina avait passé une journée affreusement quotidien. Après s’être reveillée, à trois heures du matin comme chaque jour depuis cinq ans, la jeune fille était entrée dans le garage à côté de la maison, et elle avait allumé la lumière. Une carcasse de voiture était là, depuis plusieurs années. Kat l’avait trouvé par hasard, et elle s’était mise en tête de la remettre en état. Pourquoi ? Peut-être pour sortir de ce « merdier ». C’était comme ça qu’elle l’appelait, toute cette histoire, c’était de cette manière qu’elle désignait tout cela lorsqu’elle parlait avec son frère, lorsqu’elle cherchait à avoir des réponses à propos de leur père et qu’il ne répondait pas, c’était ce « merdier » dans lequel il l’avait foutu, c’était ce « merdier » qui l’avait privé de vie, d’une vraie vie comme elle en avait vécu une durant dix sept ans. Une vie qu’elle n’aurait probablement plus jamais après tout cela. Et comme tous les jours, elle continuait d’essayer de réparer cette voiture, ayant pourtant peu d’espoir quant à la possibilité de quitter cet endroit, de retrouver sa vie, et tout le reste.

    Après cette nuit, durant laquelle elle avait encore essayé de réparer la vieille voiture, Katarina était rentrée dans la maison. Son frère lui avait proposé un petit déjeuner, mais Kat ne lui avait lancé qu’un regard noir, avec une expression faciale qui trahissait une certaine colère, de l’agressivité et peut-être même de la déception, mais elle la cachait cette dernière. Elle ne lui avait donc pas répondu, et elle était sortie finalement, pour qu’il la laisse tranquille. Si Dom était le seul qui lui adressait la parole, il y avait tout de même beaucoup de tensions entre eux, et Kat, se sentant piégée, n’était pas facile à vivre non plus, et on la comprenait. Sortant donc de la maison, la jeune femme se mit à marcher, en direction de la ville, la maison étant un peu à l’écart, pour aller à l’épicerie, travailler. La journée était désormais avancée, il était près de dix heures, et Katarina reprenait le chemin de l’épicerie, pour aller travailler.

    Marchant dans la ville, Kat croisa de nouveau ces regards… depuis cinq ans, elle faisait face à leurs regards, qui l’accusaient d’être là, d’être arrivée, d’avoir eu une vie, d’en vouloir une à nouveau, de vouloir s’enfuir, et de tous les détester. La jeune femme continuait de faire face à ses regards, de les supporter, et de les subir. Traversant la rue, Kat se dirigeait toujours vers l’épicerie, croisant leurs regards, y faisant face, et les détestant tous autant que les autres. La tête baissée, entre deux regards, elle arguait difficilement un visage sûr, un regard noir, et de la haine… Faire semblant, toujours faire semblant de mener une vie totalement fausse, en avait-elle encore la force ? Elle l'ignorait si elle parviendrait encore longtemps. Entrant dans l'épicerie, elle et Ana se lancèrent seulement un regard, et Ana partit alors dans le fond, tandis que Kat prit sa place à la caisse de l'épicerie, attendant comme toujours. Elle prit alors un lecteur cd qui se trouvait sous le comptoir, mit alors les écouteurs sur ses oreilles et attendit patiemment, écoutant de la musique rock.
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